« Excusez
moi, je n'ai pas le temps, je suis désolé ».
Cette petite phrase tout le
monde l'a dite ou entendue, et pourtant... moi aussi j'ai envie de la dire pour
m’en servir d’excuse.
C'est facile, peut-être trop facile. C'est vrai que je
suis fort occupée, je pourrais faire une énumération longue de tâches à
accomplir, et je n'arrive pas à gérer mon temps comme je le souhaiterais. Une
année s'est achevée, les jours se sont égrenés sans notre accord, nous avons
accompli un certain nombre de choses, chacun à son rythme. Les uns ont réalisé
des objectifs importants, d'autres moins; ils ont attendu que d'autres les
fassent à leur place.
Est-ce une solution de faire à la place ?
C'est long d'expliquer, de vérifier si le travail
est accompli, et d'accepter qu'il ne soit pas tout à fait conforme à nos
souhaits. Faut il parier de performances ?
Gain de temps. Sûrement pas.
Mais surtout pas de
frustration pour toutes les personnes âgées qui ont donné sans compter, sans comptabiliser
le temps donné aux autres gratuitement.
Le temps de l'écoute est prioritaire, et précieux,
ce n'est pas du temps perdu. Il nous oblige à nous repositionner pour
comprendre les demandes, les non dits, la souffrance, mais aussi les joies. Le
jour se lèvera demain, une nouvelle année arrive pleine de promesses.
Avec Michel Fugain je peux chanter : « Je n'aurai pas le temps, même en courant,
plus vite que le vent, plus vite que le temps, je n'aurai pas le temps de
visiter toute l'immensité. D'un si grand univers, même en cent ans, je n'aurai
pas le temps de tout faire. J'ouvre mon cœur, j'aime de tous mes yeux, C'est
trop peu, pour tant de cœurs et tant de fleurs, des milliers de jours c'est
bien trop court, Et pour aimer, comme on aime vraiment, même en cent ans, je
n'aurai pas le temps. »
Excusez moi, je prends le temps de vous dire que
je vous aime avant qu'il ne soit trop tard.
365 jours !
Bonne nouvelle année.
Élise Fourcaud.
De la part de tout le Conseil presbytéral.
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